19 Mai: Nasbinals / Saint-Chely-d'Aubrac

 Il est 5 heures...Nicolas et Vincent sont éveillés et en pleine discussion à la cuisine dans la pénombre. ..Mais qu'est ce qu'ils peuvent bien se dire ces 2 là à cette heure aussi matinale?


Dès  la sortie de Nasbinals, commence une lente montée sur le plateau par une draille de transhumance.  Le paysage est vallonné avec des courbes parfaites, parsemé  ça et là de quelques arbres et d'une grande variété de fleurs qqui commencent seulement à poindre le bout du nez. Rien n'arrête le regard, les pâturages s'étendent à l'infini,  seulement soulignés par les fines lignes des murets de pierre délimitant les parcelles. C'est d'une très grande beauté par sa simplicité et son harmonie. Quelques vaches Aubrac ici et là mais, pour quelques jours, nous loupons la transhumance qui se déroule traditionnellement le 25 Mai pour emmener les troupeaux à l'estive jusqu'au 13 Octobre. Les vaches, comme de vraies stars, sont indifférentes au passage de ces étrangers qui sont juste tolérés (à condition de ne pas s'approcher des petits veaux).

A près de 1300 mètres d'altitude, le chemin amorce sa descente vers la domerie d'Aubrac. L'hospice  d'Aubrac à été fondé entre 1120 et 1122. Dans ce lieu de solitude, soumis à des froids rigoureux et infesté par les loups et parcouru par des bandits, on implante une église,  des bâtiments de couvent (démolis à la Révolution ), un hôpital dont il ne reste qu'un bâtiment et un cimetière. Près de l'église, la tour, dite des Anglais, dresse sa haute silhouette depuis la guerre de Cent Ans.

Le pèlerin était reçu à Aubrac par le chef de la communauté qui lui présentait l'eau pour se laver les mains. Puis on lui offrait gîte et nourriture après  lui avoir prodigué quelques soins corporels: lavement des pieds et nettoiement des vêtements pour les débarrasser des poux et des souillures.


A l'entrée d'Aubrac, le GR quitte la Lozère et pénètre en Aveyron. Il s'engage dans un sentier dėvalant vers Saint-Chely-d'Aubrac.  A mi-parcours,  on remarque le culot volcanique de Belvezet. Les orgues basaltiques se sont fragmentées formant le manchon d'éboulis entourant ce témoin volcanique.

Au fur et à mesure de la descente, les hêtres cèdent la place aux chênes et châtaigniers. La température augmente et les fleurs, au bord du chemin, sont épanouies et c'est d'une beauté magique. 







Le gîte de Saint-Chely, dans une très grande maison particulière,  est très confortable et bien équipé.  Victoria ( Ukrainienne ) nous reçoit avec une grande gentillesse et nous prépare un repas succulent avec potage, couscous,  fromages locaux et dessert. Elle nous explique une coutume de son pays (adaptée pour le chemin) qui désigne, parmi les convives, un roi et une reine qui doivent faire une déclaration aux convives en forme de souhait pour le chemin avant de boire le verre de l'amitié.  La soirée se termine par quelques chansons d'Isabelle accompagnée d'une guitare. 











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